Alors que le président Donald Trump menace notre pays presque chaque jour, nous devons défendre le Canada.

Trump pense que nous sommes à vendre et qu'il peut nous intimider. C'est un moment critique et il nous faut un plan sérieux.

Voici le plan de Chrystia Freeland pour protéger l'économie canadienne :

 

• Le Canada doit immédiatement publier pour consultation une liste détaillée de représailles, dollar par dollar. Être intelligent, c'est riposter là où ça fait mal. Si le président Trump impose des tarifs de 25 %, notre riposte doit être dollar pour dollar. De plus, elle doit être précise et minutieusement ciblée : les producteurs d'oranges de Floride, les producteurs laitiers du Wisconsin, les fabricants de lave-vaisselle du Michigan, et bien plus encore. Le Canada doit indiquer maintenant et clairement aux Américaines et aux Américains les coûts qui accompagneront toute mesure tarifaire de l'administration Trump. Notre liste de consultation doit être plus importante que nos représailles prévues - une liste de 200 milliards de dollars. Donald Trump utilise l'incertitude pour déstabiliser les Canadiennes et Canadiens. Nous devons faire de même. Les exportateurs américains doivent s'inquiéter de savoir si leurs entreprises seront celles qui seront visées.

 

• Convoquer immédiatement un sommet international et former une coalition internationale pour coordonner une réponse commune aux défis posés à notre souveraineté et à nos économies. Nous commencerons par un sommet, qui se tiendra le jour où Chrystia prêtera serment en tant que première ministre, avec les dirigeants du Mexique, du Danemark, du Panama et la président de l'Union européenne.

 

• Dès le premier jour de l'imposition de tarifs sur les produits du Canada, notre pays doit demander à toutes les agences du gouvernement fédéral de cesser d'acheter des produits à des entreprises américaines (à l'exception des cas où la sécurité nationale est en jeu). Nous devons également collaborer avec les provinces et les villes canadiennes pour les encourager à faire de même.

 

• Achetons canadien : interdire aux entreprises américaines de soumissionner pour les marchés publics fédéraux canadiens (à l'exception de la défense) ; donner la priorité aux entreprises ou industries canadiennes dans les marchés publics fédéraux, par exemple Bombardier, Cascade Aerospace ou d'autres entreprises aérospatiales canadiennes ; et imposer la réciprocité pour tous les investissements et incitatifs fédéraux canadiens, tels que les crédits d'impôt à l'investissement du Canada ou le financement des transports en commun et de l'infrastructure. Si des tarifs sont imposés, les entreprises américaines, y compris les succursales de sociétés internationales basées aux États-Unis, seront exclues de tous les projets financés par le gouvernement fédéral. Cela s'appliquerait à des projets majeurs tels que le projet d'extension des voitures de métro de la Toronto Transit Commission (TTC).

 

• Un engagement à toute épreuve à travailler avec nos artistes et créateurs pour défendre le secteur culturel du Canada contre les amis milliardaires de Donald Trump - notamment en sauvegardant l'exemption culturelle dans l'ALENA, comme l'a fait Chrystia Freeland lors de la première administration Trump.

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La capitulation n'est pas une stratégie de négociation et l'espoir n'est pas un plan. Avec cette administration américaine, la faiblesse est une provocation. Nous devons être univoques : Le Canada n'est pas à vendre et notre souveraineté n'est pas négociable. Nous devons protéger et soutenir les Canadiennes et les Canadiens ainsi que les entreprises canadiennes. Un plan de représailles solide est la meilleure défense et l'outil le plus efficace pour tenir tête à Donald Trump dès maintenant.